séjour dans les Vosges

les vosgesVoyage à Vélo à travers Vosges, Villages et Vignoble.
Après un week-end bien chargé pour certains, samedi, l’Ardéchoise et dimanche le repas familial du club, lundi midi, 16 cyclos du Cc St PERAY partent vers l’ALSACE, le massif des Vosges et les villages du vignoble.
Voyage qu’ André V. attendait depuis des années : il est accompagné de Michel, son ami de longue date, Françoise l’organisatrice, Lolo le guide ,Thierry D. et Christian Z. sont au volant des minibus comme d’habitude . Ils conduisent à bon port toute l’équipe composée également d’Eliane, Didier F Jacky, JB, Jean Marc G., Gérard C., Gérard R., Guy B., Narcisse et Serge P.
Ils vont passer 2 jours à THANN, au pied du Grand Ballon à l’entrée de la vallée de la Thur pour s’attaquer aux biens connus Grand Ballon et Ballon d’Alsace et à la Route des Crêtes, en délaissant le Ballon de Servance et la Planche des Belles Filles un peu trop éloignés.
Puis pour 4 jours, un nouveau camp de base à MITTELWIHR, au pied des Vosges centrales et au coeur du vignoble alsacien avec sa ribambelle de villages typiques et mythiques.
La vaste, morne et plate plaine d’Alsace sera complètement ignorée pour rester sur les sommets, les vallées et les bosses du vignoble.
Ils sont logés comme des rois (de la pédale) au Centre de Séjour International de Mittelwihr, où le personnel est aux petits soins pour eux (et les autres nombreux groupes présents ), merci à Michel T qui nous a conseillé ce centre qu’il avait pu apprécier auparavant .
Dans une belle région, un séjour sportif et exigeant (environ 600 km et 11000 m de dénivellation),
agrémenté de tourisme, de folklore et de dégustations régionales . La proportion sport, tourisme et dégustation varie au gré des participants. Les jours ont défilé très vite et nous n’avons pas vu le temps passer.
Pour les amateurs et à la demande des participants qui n’ont pu retenir tous les noms compliqués des lieux qu’ils ont grimpés, traversés ou visités cette petite présentation est suivie d’un récit jour par jour ( un peu long hélas)
Rendez-vous l’année prochaine à …….. pour vérifier encore une fois que
« les absents ont toujours tort » et que la bonne ambiance sera encore une fois présente grâce à la convivialité, la tolérance et l’humour dont nous savons faire preuve .

THANN premier jour.
Il fallait avoir la pédale légère et les mollets aguerris pour s’attaquer d’entrée à Moosch après à peine 10 km, à la montée du Grand Ballon via le Col de Haag, 950 m de dénivellation pour atteindre les 1343m d’altitude. Montée réputée très difficile où, d’après le sympathique gérant de l’hôtel où nous logeons à Thann, certains coureurs du Tour de l’Avenir ont mis pied à terre.
Avec seulement 6°C et un vent froid nous ne nous attardons pas au sommet et entamons la longue descente de la station de ski du Markstein au lac de Kruth-Wildenstein, descente frigorifiant, la seule de tout le voyage, mais il faudra arriver en haut du col d ‘Oderen pour que les plus frileux soient complètement réchauffés. Après avoir passé le col du Page et plongé sur Bussang c’est l’ascension du Ballon d’Alsace – 1171m – qui a enchanté Jean Marc par sa régularité à 7%. Après ce
détour hors d’Alsace ( Vosges et Territoire de Belfort) , Pour retourner à à Thann on redescend la vallée de la Doller, et à Masevaux on monte le col du Hundsruck, peu après le sommet, une petite route forestière ramène directement à l’ hôtel ceux qui ne se trompent pas de route,
Ce soir là, à Thann, nous découvrons qu’il est plus facile de boire une bière dans une pâtisserie que de trouver un bistrot ouvert.

THANN deuxième jour.
C’est, à nouveau, après seulement 10 km qu’à Uffholtz nous entamons la très longue montée
du Ballon de Guebwiller ancien nom du Grand Ballon : il faut déjà grimper le sous-estimé col
du Silberloch à 960m pour atteindre le Hartmannswillerkopf (nécropole du Vieil Armand : 30 000
morts) « La Mangeuse d’Homme » ou « la Montagne de la Mort »
On descend au col Amic à 825m avec un panorama exceptionnel. Par une route serpentant (raidement) à travers les pâturages on atteint le restaurant panoramique du Grand Ballon pour un café bien mérité. Cette fois sur la route des Crêtes, personne n’a froid, c’est 30km de toboggan entre 1000 et 1200m jusqu’au col de la Schlucht via les cols de Hahnenbrunnen et Herrenberg.
Nous improvisons un pique-nique ensoleillé sur l’herbe du jardin alpin du Haut Chitelet, sous le sommet du Hohneck 1362m avec vue plongeante sur les lacs de Retournemer et Longemer. Au col de la Schlucht, 3 ou 4 volontaires s’en vont via le col du Bramont et la vallée de la Thur rejoindre Thann pour amener les camionnettes à Mittelwihr.

Quelqu’un (et ce n’est pas Tony, non présent) a eu un lapsus en lisant le mot Thur.
Le reste du groupe part vers Mittelwihr à vélo avec comme programme : la descente de la Schlucht,
la montée du col du Wettstein où Guy a sa première des 3 crevaisons du jour, puis le val d’Orbey et
la grimpée du Tannach jusqu’aux Trois- Epis, station climatique et centre de cure .
Après la descente sur Niedermorschwihr et son clocher hélicoïdal, le vaste vignoble alsacien baigné de soleil et ses petites routes offrent un magnifique panorama que nous retraverserons les jours suivants.
A noter que les vélos sont arrivés à Mittelwihr largement avant les véhicules à moteur….

MITTELWIHR troisième jour.
Après notre premier copieux petit déjeuner au centre de séjour, et quelques km sur la route des vins
par Thannenkirch et le col du Schaentzel, nous montons au château du Haut-Koenigsbourg -700m –
où une quinzaine d’autobus à 10h du matin ont déjà déversé plusieurs centaines de touristes .
Demi-tour, descente à Lièpvre et montée du col de Fouchy pour basculer dans le val de Villé (vallée francophone comme Orbey, le Bonhomme et Ste Marie aux Mines), où, surprise, un maillot de St- Peray est attablé à une terrasse, c’est André que son copain Michel, Françoise et notre président attendaient vainement au Haut-Koenigsbourg, attente qui a dû les troubler car ils se sont trompés de route dans la descente.
Après le col du Kreuzweg, on décide, vu l’heure, de manger au Hohwald : hélas, tout est fermé, il faut continuer à monter au Mont Ste Odile (haut lieu saint alsacien) Mais ce jour-ci exceptionnellement, au snack, ils ne préparent pas de casse-croûte. Tant pis on ira jusqu’à Barr (encore une descente gravillonnée mais juste par plaques ce qui, si on est
prudent, n’est pas trop dangereux) .
A Barr il manque Thierry qui, parti en retard, a pris une autre descente et se retrouve il ne sait où et sans savoir où aller. Après un échange téléphonique et une partie de manivelles, il nous rejoint à la terrasse de la pâtisserie au centre de Barr. On repart sur la
route des vins du Bas-Rhin et à Itterswiller, nous retrouvons Paul et Claude, deux anciens collègues de travail et de vélo de Lolo . Sur cette route des vins qu’ils sillonnent plusieurs fois par semaine, ils nous accompagnent par Dambach, Bergheim, Ribeauvillé et la côte de Zellenberg jusqu’à Riquewihr, une des perles du vignoble alsacien ( avec Eguisheim et Kaysersberg) que certains vont visiter malgré la fatigue et les crampes .
Le soir, c’est un BAECKEHOFE – plat traditionnel alsacien – que nous dégustons au cours d’une soirée musicale et folklorique alsacienne avec une participation remarquée des cyclos de St- Péray (avec leur polo svp !) aux animations ; chansons, danses et jeux. YA YA .
Trois ou quatre trouble-fête vont se coucher plus tôt et n’assistent pas à la victoire de Narcisse au jeu du chapeau. Chapeau Narcisse !

MITTELWIHR quatrième jour.
Nouveau départ à travers le vignoble pour visiter Eguisheim, grimper à Husseren les châteaux, traverser les rues pavées et pentues de Gueberschwihr. A Soultzmatt nous retrouvons les routes parcourues par le tour de France l’année dernière. Après avoir avalé le col du Firstplan André et Michel préfèrent très sagement aller directement aux Trois Epis sans affronter le Petit ballon et ses terribles rampes à 17% dans la traversée de Wasserbourg, puis à nouveau 15% après un court répit à 10% . La suite sur la route ombragée est moins dure, les derniers km sont à nouveau plus durs, les plaques de gravillons empêchant de se mettre en danseuse dans les passages à 11% .
C’est sous les vivas des « déjà arrivés » qu’Eliane fait une arrivée au sprint au sommet du Petit Ballon . Ceux qui sont arrivés après elle n’ont pas pu assister à ce moment mémorable.
Les inscriptions grivoises peintes sur la route s’adressaient-elles vraiment à Eliane ?
Après la descente où Contador avait chuté à 78 km à l’heure, nous n’enchaînons pas comme les pros avec le redoutable Plaetzerwaezel mais rallions Munster pour nous restaurer à une terrasse de pâtisserie face à la collégiale. Narcisse qui commande 2 cocas, 2 tartes aux myrtilles, 2 friands à la viande trouve l’addition élevée. Jacky aurait dû mieux lui apprendre les multiplications par deux .
La vallée de la Fecht nous amène, après des petites bosses, au pied des Trois Epis et la grimpée la plus agréable des 3 routes qui y montent. Nous descendons par la route du golf d’ Ammerschwihr pour rentrer.
Le soir, au centre de séjour, nous rencontrons Bernard R .le mari d’Agnès, venu avec une douzaine d’amis de St- Péray, voir une très réputée exposition minéralogique à Ste Marie aux Mines .

MITTELWIHR dernier jour.
Ce sera une demi-journée de vélo car il faut découvrir Colmar et visiter une cave vinicole.
Retour au golf d’ Ammerschwihr pour monter cette fois à Labaroche où une trentaine de Porsche 911 n’arriveront pas à doubler les plus rapides du groupe. Après la descente sur Orbey c’est la montée au lac Blanc et au col du Calvaire. Personne ne verra le lac Noir, car il faut faire 3 km en AR, mais Didier, trop concentré sur sa montée ou trop tête dans le guidon, ne verra pas le lac Blanc que nous longeons pourtant pendant 500 m . Au Calvaire il a trouvé que nous étions loin derrière, effectivement une pause photo s’imposait au lac Blanc Au col du Calvaire Françoise préfère faire demi-tour et ne pas aller au col du Bonhomme.
Mais si Françoise, on peut faire des cols en descente !
Ce sera quand même une bonne idée car son groupe empruntant l’itinéraire conseillé peut découvrir Kaysersberg. Le groupe Didier Narcisse passé par le col du Bonhomme, à fond les manivelles sur la grande route, ne voit pas ce magnifique village et arrivé à Mittelwihr, attend longtemps les autres qui, pendant ce temps, se restaurent à Kaysersberg. Ces 2 groupes accompagnés d’André et Michel vont visiter Colmar et sa petite Venise, puis la cave de Bennwihr où après dégustation ils s’alourdissent de quelques bouteilles et s’allègent de quelques billets.
Pendant ce temps, Gérard C. continue à pédaler tranquillement dans le vignoble, sous la chaleur.
JB, Jean Marc et Lolo ont préféré continuer sur les hauteurs dans la fraîcheur et faire 4 cols dont 2 en descente : le Pré des raves, les Bagenelles, Le col de Haut Ribeauvillé et le col de Fréland via Ste Marie aux Mines et Aubure et à la fin, visite de Kaysersberg rebaptisée Gurtraminer par JB

Cerise sur le gâteau : pour notre dernier soir il y a une authentique fête de la musique au centre du village. Un chanteur accordéoniste plein de talent et d’humour fait chanter et rire les familles locales et les cyclos qui, à peine sortis de table, dégustent de nouveau des tartes flambées, des saucisses blanches, des merguez, tout ça bien sûr accompagné de bières et avec l’amicale présence de Cédric, le fils d’Eliane venu de Strasbourg passer la soirée avec nous.

Un soporifique ensemble de cuivres ayant remplacé l’accordéoniste finira par nous envoyer au lit, on aurait pourtant bien aimé poursuivre cette soirée et ce séjour.

Notre super guide et chroniqueur.

LOLO

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